Qui était Saint Théodard ?

Saint Théodard ou Audard était évêque métropolitain de Narbonne. Il serait né à Montauban vers 840 et serait mort le 1er mai 893 à l’abbaye de Montauriol fondée par des parents, à Montauban.

Il connut une jeunesse studieuse. Sous-diacre, il accompagna l’évêque de Narbonne dont il devint le secrétaire. Archidiacre, il fut chargé de grandes missions et fut élu évêque et consacré le 15 août 885. Dans cette région qui avait été très bouleversée par les invasions des Sarrasins, il entreprit de tout restaurer.

« Te chercher et t’aimer n’ont jamais cessé d’être la première de mes préoccupations », disait-il dans sa prière sur son lit de mort.

Source : Wikipédia

Une Histoire Longue, Mouvementée et Dynamique

L’Institution Saint-Théodard se veut l’héritière d’un long et riche passé d’instruction
et d’éducation chrétiennes à Montauban

1579 : Au moment des Guerres de Religion, création du collège de Navarre, fondé avec l’approbation du Roi de France, Henri III, et du Roi de Navarre, le futur Henri IV. Il était situé à l’angle des rues actuelles Léon de Maleville et Armand Cambon.

1629 : Richelieu entre à Montauban

1631 : Richelieu demande aux Jésuites, les créateurs de l’Enseignement Secondaire, de venir enseigner dans la ville. Ils le feront d’une manière originale puisqu’ils enseigneront au Collège dans certaines classes, tandis que d’autres seront confiées à des Régents protestants. Cette ” cohabitation ” ne se fera pas d’ailleurs sans orages.

1662 : Les Jésuites deviennent les seuls Maîtres de l’Etablissement.

1676 : Les Jésuites achètent et aménagent ce que nous appelons encore ” l’Ancien Collège “, sur le Boulevard Midi-Pyrénées. Ils y demeureront jusqu’en 1763, où la suppression de la Compagnie de Jésus fera passer le Collège sous la responsabilité de l’Evêque de Montauban.

1792 : La Révolution supprime le Collège et installe une fonderie de canons dans ses locaux.

1806 : Trois prêtres reprennent modestement l’œuvre des Jésuites dans un hôtel de la rue Léon de Malleville, le n°22. Devant l’afflux des élèves, l’Institution s’installe dans les locaux plus vastes l’ancien Couvent de Carmes, Côte de Sapiac, l’Ecole de Musique actuelle. L’institution prend le titre de ” Petit Séminaire “, seule appellation autorisée à l’époque. Le Roi Louis XVIII lui confirme ce titre par lettres patentes en 1815.

1820 : Ce ” Petit Séminaire ” est largement ouvert à tous puisque le

” Journal du Tarn et Garonne ” annonce qu’on y assure les mêmes avantages que les Collèges Royaux. On y reçoit toujours gratuitement les élèves pauvres qui se destinent à l’état ecclésiastique. On y reçoit les protestants “.

1829 : Mgr Dubourg, évêque de Montauban, achète un immeuble près du Cours Foucault.

1849-1881 : Les Jésuites reprennent la direction du Collège. Ce sont eux qui donnent au bâtiment sa forme actuelle et construisent en 1875, la chapelle. C’est une époque de grande prospérité pour le Collège. Il acquiert une renommée qui déborde largement la région de Montauban.

1881 :Expulsion des Jésuites, les prêtres diocésains prennent en charge le Collège. Cette transition, imposée par les lois contre les Congrégations, se fera en douceur car les prêtres auront soin de conserver les méthodes et l’esprit qui avaient fait la réputation des Jésuites. Ils garderont même les systèmes de récompense, de sanction et de notation des ” bons pères ” jusque vers 1970.

1905 : Les lois de Séparation de l’Eglise et de l’Etat chassent brutalement les élèves et les maîtres des locaux. L’Etat se les approprie et ne sait qu’en faire.

Le Collège continue quand même. Les classes sont dispersées à travers la ville. Les Parents d’élèves prennent les choses en mains et font rapidement construire le bâtiment principal de ce qui est aujourd’hui le L.P. Montauriol.

1908 : Les élèves s’y installent. C’est à ce moment que le Petit Séminaire de Montauban prend le nom qu’il a gardé ” Saint-Théodard “, en souvenir de l’archevêque de Narbonne, né au IXe siècle à Montauriol.

1913 : Le Supérieur, le Chanoine Morette rachète de ses propres deniers les bâtiments du Quai Montmurat pour y réinstaller Saint-Théodard.

1959 : Saint-Théodard connaîtra un nouveau tournant de son histoire. La prolongation de la scolarité jusqu’à 16 ans entraîna un flux important d’élèves. Les effectifs qui avaient toujours oscillé de 200 à 350 élèves, ne tardent pas à dépasser les 400 pour atteindre, après 1976, les 850-900.

La Loi Debré permet une situation plus assurée aux maîtres. Rapidement, le nombre des maîtres laïcs augmente. Ils mettent au service de Saint-Théodard leur compétence. Ils s’imprègnent de l’esprit de la maison, s’attachent à elle, prennent de plus en plus de responsabilités jusqu’au moment où, en 1984, avec l’accord de l’Evêque, la Direction est confiée à l’un d’entre eux.

L’accroissement du nombre des élèves rend trop étroit le vieux bâtiment des Pères Jésuites. Le Chamoine Magnaud fait construire, en 1970, l’école Primaire dans les jardins du Grand Séminaire. Les bâtiments de ce Séminaire sont affectés au lycée en 1971 et en 1982.

Depuis Septembre 2001, sur injonction de la commission de sécurité, des travaux de rénovation concernant l’ensemble des bâtiments sont entrepris. Saint-Théodard dispose ainsi d’un vaste espace. Les locaux ne manquent ni de caractère, ni de beauté. Ils sont, le fruit d’une longue histoire faite de foi, de dévouement, d’abnégation, de luttes opiniâtres. Ils sont le signe d’une volonté, incarnée par l’Eglise, qui a voulu réaliser à Montauban une œuvre d’éducation chrétienne qui continue.